La Cité Interdite (Zhang Yimou)
Grande fresque historique réalisée par le cinéaste chinois Zhang Yimou, La Cité Interdite est jusqu’à aujourd’hui le plus gros budget du cinéma chinois. Pour produire ce film un budget de 45 millions de dollars a été nécessaire, bien plus que pour « Wu ji, la légende des cavaliers du vent » du réalisateur Chen Kaige et « Hero et Le Secret des poignards volants » de Zhang Yimou.
Zhang Yimou a souhaité placé l’action du film à l’époque de la Dynastie Tang, même si les personnages sont fictifs, une période d’opulence il y a plus de 1000 ans.
Cette période d’opulence se traduit dans le film par des décors somptueux, des costumes magnifiques et la couleur jaune qui évoque l’or, la richesse de la Chine impériale à cette époque.
Mais cette opulence apparente cache la décadence du pouvoir avec tous les troubles, les dysfonctionnements et les trahisons au sein de la famille impériale elle-même.
Au 10ème siècle, entre 923 et 936, la Chine est en proie à la corruption du gouvernement. Quand l’empereur Ping revient à la Cité Interdite, on se prépare à célébrer la fête de Chong Yanget des milliers de chrysanthèmes dorés recouvrent les cours de la Cité Interdite. Mais il découvre que des complots se trament pour l’évincer du pouvoir.
Les trahisons ont lieu dans le palais impérial lui-même et c’est son épouse, l’impératrice Phoenix, qui est à la tête des conspirateurs, préparant une rébellion pour s’emparer du pouvoir du plus grand empire du monde.
Le Prince Jai est de plus en plus préoccupé par la santé déclinante de sa mère, l’Impératrice Phoenix, et son obsession pour les chrysanthèmes dorés. Il se demande s’il doit y voir un sinistre présage. Le film s’intitule d’ailleurs en anglais « Curse of the golden flower », le sortilèges des fleurs dorées.
L’empereur décide alors d’empoisonner lentement son épouse, avec l’aide du médecin impérial, tandis que l’impératrice brode des chrysanthèmes sur des écharpes qui, le moment venu, serviront de ralliement aux mercenaires chargés de renverser son mari.
Mais l’empereur ne peut non plus avoir confiance en son médecin qu’il décide d’écarter du palais avec toute sa famille. Attaqués en cours de route ils reviennent au palais quand peu de temps après des milliers de guerriers vêtus d’une armure jaune vont déferler sur la Cité Interdite, versant le sang sur les chrysanthèmes dorés qui jonchent le sol du Palais Impérial.
C’est la célèbre actrice chinoise Gong Li (considérée comme une des plus belles femmes de Chine et qui joua dans le « Sorgho Rouge » et dans « Epouses et Concubines »), ex-épouse du réalisateur Zhang Yimou, qui interprète magistralement le rôle de l’impératrice Phoenix.
Les décors ont valu au film une nomination aux Oscars 2007 pour les meilleurs costumes. Tous les figurants revêtent des costumes somptueux et, la robe Dragon de l’empereur Ping et la robe Phoenix de l’impératrice ont nécessité le travail de 40 personnes durant deux mois.
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La Cité Interdite
Film réalisé par Zhang Yimou |
Casting
l’impératrice Phoenix : Gong Li
l’Empereur Ping : Chow Yun-Fat
le Prince Jai : Jay Chou
le Prince héritier Wan : Ye Liu
le Prince Cheng : Qin Junjie
Chan, la fille du médecin impérial : Man Li
le médecin impérial : Dahong Ni
l’épouse du médecin impérial : Chen Jin
Quelques critiques de cinéma
Le Figaro
Une sombre histoire de famille pour une reconstitution lumineuse et somptueuse où Zhang Yimou déploie tous ses talents de metteur en scène d’opéra pour enluminer un mélodrame shakespearien.
Télé 7 jours
Zhang Yimou, esthète virtuose à qui l’on doit dans le même registre Hero et Le secret des poignards volants, cisèle un spectacle d’une splendeur visuelle inouïe. Le faste de la mise en scène n’a d’égale que la noirceur du propos. Soit un écrin impérial pour une dénonciation (intemporelle) du pouvoir absolu.
Télérama
Zhang Yimou filme avec ardeur ce serial à l’ancienne, suite de moments spectaculaires, où des guerriers maléfiques tombent des montagnes, tels des anges exterminateurs, pour tuer leurs adversaires. Où des esclaves affairés remplacent, en un instant, des milliers de fleurs ensanglantées par d’autres, immaculées, afin de rendre au palais impérial sa pureté perdue. Quelques longueurs encombrent, sur la fin, cette symphonie furieuse, d’où émerge Gong Li, superbe en Phèdre, tout entière à ses proies attachée…
Bande Annonce du film